NOTRE-DAME DE FONTGOMBAULT (Indre, 1948)
Le monastère de Fontgombault fut fondé en 1091 par Pierre de l'Étoile, avec des ermites qui vivaient dans les environs. L'abbaye fut fermée en 1742. À partir de 1849, une communauté de moines cisterciens y vécut jusqu'en 1905. En 1948, le monastère fut restauré par un groupe de moines venus de Saint-Pierre de Solesmes.
ABBAYE NOTRE-DAME DE FONTGOMBAULT
36220 FONTGOMBAULT
FRANCE
Tél. : 02 54 37 12 03
Fax : 02 54 37 12 56


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ABBAYE NOTRE-DAME DE DONEZAN - CARCARNIÈRES

Ce monastère a été fondé par l’abbaye de Fontgombault (Indre) à l’automne 1994 sur le site de Gaussan. Dans le but de trouver une plus grande solitude, le monastère se déplace maintenant dans un endroit encore plus reculé. 

Communauté AbbayeAbbaye Saint Paul Wisques . Choeur de l'église de l'Abbaye Notre Dame deTriorsL'abbaye Notre-Dame de Triors renoue avec un long passé monastique : en 1984, quatorze moines bénédictins de Fontgombault répondent à l'invitation qui leur est faite de s'établir dans le château de Triors construit au XVII° siècle par Charles de Lionne de Lesseins, abbé commendataire de Saint-Calais non loin de Solesmes.
    Le site, ample plateau verdoyant adossé aux collines et face au Vercors, se prête à la vie de silence et de travail des moines, qui y perpétuent la tradition monastique de la région.
procession
La vie bénédictine interrompue par la Révolution est restaurée en France par Dom Guéranger, en 1833, à Solesmes (Sarthe).
C'est cette communauté qui relève l'antique abbaye de Fontgombault (Indre) en 1948.
Envoyés de Fontgombault, les premiers moines arrivent à Randol en mai 1971 et le nouveau monastère est "inauguré" le 16 octobre de la même année.
Le prieuré de Randol est érigé en Abbaye la 21 mars 1981 et le premier Abbé de Randol, Dom Éric de Lesquen, reçoit la bénédiction de l'évêque de Clermont, le 24 juin de cette même année.
La dédicace de l'église abbatiale est célébrée solennellement le 5 octobre 1985.

Le 15 novembre 2003, les moines de Randol élisent leur deuxième Abbé, Dom Bertrand de Hédouville, qui reçoit la bénédiction le 30 janvier 2004. 

There were so many vocations that Fontgombault had to found new monasteries. As the American novices needed to get a solid formation, the project to found in America was put off for many years, but not forgotten.
Beginning in 1991, Dom Antoine Forgeot, abbot of Notre-Dame de Fontgombault Abbey began to make exploratory trips to the United States, accompanied by Dom Francis Bethel. After visiting many sites in several states and after many hesitations, a property was found in 1998, in the diocese of Tulsa, Oklahoma, that struck the abbot and many others as very well suited for the American foundation. It was a ranch located along Clear Creek. The idea was approved by the Chapter of the French abbey and on the feast of the Assumption of that same year 1998, a charter was signed between the abbot of Fontgombault and the bishop of Tulsa formally recognizing the existence of the new foundation.

quinta-feira, 17 de setembro de 2015

Sermons of the Right Reverend Dom Jean Pateau Abbot of Our Lady of Fontgombault

Par la mort sur la Croix, le Christ fait irruption dans la vie de chaque homme. De tous les tabernacles de la terre, sous l'aspect humble de l'hostie, jaillit encore ce cri d'appel : « M'aimes-tu ? » Il s'agira désormais pour chaque homme, pour chaque société, de répondre à la quête du Seigneur. A travers les sacrements, tout particulièrement le sacrement de pénitence, Dieu vient proposer à nouveau sa grâce. Les prêtres, les consacrés, les chrétiens, les hommes de bonne volonté, se font l'écho de sa parole jusqu'aux confins de la terre.

Pourquoi tant de profanations, tant de tabernacles brisés, tant d'églises brûlées ? Pourquoi tant de chrétiens massacrés, ou plus communément exclus de la vie publique, moqués par les sociétés et les hommes de notre temps ?
En face de la Croix, en face du tabernacle, nul ne peut-être indifférent. La dérision, les profanations, ne sont que fin de non recevoir au mendiant qui frappe à la porte, et qui n'a rien d'autre à proposer que son amour. Il est facile d'avoir dans sa vie une idole, un leader, un beau parleur, un entraîneur... il est plus difficile d'avoir comme maître un mendiant, un crucifié.
En Jésus, Pierre à découvert l'amour fidèle, l'amour à l'épreuve de la trahison, l'amour jusqu'au don de sa vie, l'amour jusqu'à la fin.
dom Pateau osb +

Postquam locutus est eis, assumptus est in caelum.
Après leur avoir parlé, il fut enlevé au ciel.
Mc 16,19


Comment ne pas évoquer le témoignage actuel des chrétiens d'Orient ? Sanguis martyrum, semen christianorum. Le sang des martyrs est semence de chrétiens. En face de la barbarie et de la haine, nos frères donnent le témoignage au monde du don radical, du don de la vie pour le Christ. Alors que la politique, les silences complices ou les indignations retentissantes des hommes publics, naissent trop souvent des intérêts économiques, des stratégies financières ou électorales, pour lesquels quelques centaines de milliers de vies humaines, la liberté religieuse, le droit à la vie de sa conception à sa fin naturelle, n'ont que peu d'importance, de pauvres hommes, de pauvres femmes, de pauvres enfants, arrachés à leurs familles prennent le chemin de la mort pour le Nom de Jésus. Au moment de rendre l'esprit, le regard de leur coeur se porte vers le Ciel d'où ils voient venir le Christ les chercher afin qu'ils demeurent près de lui.
Comment leur martyre ne pourrait-il pas toucher le coeur des hommes de bonne volonté de tous pays et de toutes religions ? Comment notre foi ne pourrait-elle pas être confortée par leur témoignage ?
dom Jean Pateau OSB +
/ob_d04d9e_ascension-2015.pdf
 le sermon du dimanche de Pâques .



Nihil sub sole novum. Rien de nouveau sous le soleil... (Qo 1,9)


Chers Frères et Soeurs,
Mes très chers Fils,



« Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste ; vanité des vanités, tout est vanité. Quel profit trouve l’homme à toute la peine qu’il prend sous le soleil ? ... Toute parole est lassante ! ... Ce qui fut, cela sera, ce qui s’est fait se refera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil! »” (Qo 1, 2-3. 8-9).


Les paroles de l'Ecclésiaste se révèlent d'une pertinente actualité alors que la déception et le découragement gagnent de nombreux catholiques face à la situation au sein des Etats, des familles et même dans l'Eglise.

Tandis qu'une échéance électorale importante approche, il est particulièrement affligeant de constater, tant chez la plupart des candidats que chez une majorité d'électeurs, l'ignorance et parfois le rejet des principes élémentaires de bon sens, issus de la loi naturelle inscrite au coeur de chaque homme.

Le respect de la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, la reconnaissance apportée à la famille traditionnelle composée d'un homme et d'une femme et ouverte à la procréation, ainsi que la liberté éducative des parents, semblent désormais des prétentions exhorbitantes qui atteignent la sacro sainte liberté de l'homme.

Plutôt que de promouvoir, dans le seul but de rechercher le bien commun de la société, une authentique écologie humaine, une éthique de la vie, fondée sur la réalité de l'être humain, - donnée que ni législateur, ni aucun homme, ne peut changer à sa guise, - les hommes d'Etat s'appliquent à forger des mots et des lois susceptibles de voiler ou de légitimer des actes de barbaries, des actes contre nature ou encore des viols des consciences.


Pourquoi s'étonner de vivre dans une société malade de ses excès et de ses crimes? Composée d'apprentis sorciers, refusant toute règle et toute limite, y compris celles posées par le Créateur dans la nature même des choses, elle se trouve déjà confrontée aux conséquences dramatiques de ses erreurs.


Monseigneur Marc Aillet, Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron, dans la préface d'un livre consacré au Sida et intitulé "Nous choisirons l'amour", écrit: "Un proverbe dit, que " Quand on lui demande pardon, Dieu pardonne toujours; l'homme lui, pardonne rarement; mais la nature ne pardonne jamais."

Quand on viole la loi naturelle, tout un cortège de souffrances s'ensuit nécessairement, qui touche et ceux qui sont responsables et ceux qui sont innocents. Quand l'homme oublie la loi naturelle inscrite en lui, son coeur se durcit et devient désert, et avec lui le monde autour de lui".

Le raz de marée de délinquance et de désespoir qui frappe l'Occident ne serait-il pas le résultat de l'abandon de la morale naturelle? Serions-nous au fond du gouffre? Il ne semble pas.

Déjà, il y a eu un jour où les paroles pleines de désenchantement de l'Ecclésiaste ont pris tout leur sens.

C'est le jour où la Vie a été clouée au bois de la Croix. C'est le jour où, abandonné des siens, le Christ rendit l'esprit. Ce jour-là "Dieu est mort" (Nietsche). L'espérance des patriarches, des juifs, n'était-elle que chimère? Le monde, toutes vies, depuis toujours et pour toujours étaient-ils privés de sens?

Alors qu'en cet instant précis toute vie humaine semblait désormais condamnée au désespoir, de ce corps mis au tombeau, la Vie, la vraie, renaissait, offerte à tout homme.

C'est ce que le Saint Père Benoît XVI écrivait aux jeunes qui se préparaient à le rejoindre aux JMJ:

La croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c'est le contraire ! Elle est le "oui" de Dieu à l'homme, l'expression extrême de son amour et la source d'où jaillit la vie. Car du coeur de Jésus ouvert sur la croix a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le crucifié."

(Message du Pape Benoit XVI aux jeunes du monde à l'occasion de la 25ème journée mondiale de la jeunesse 2011,n°3)


Comme l'affirme le Catéchisme de l'Eglise catholique (n°638) :" La Résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du Mystère pascal en même temps que la Croix:" Le Christ est ressuscité des morts. Par sa mort il a vaincu la mort, Aux morts il a donné la vie." (Liturgie bysantine Tropaire de Pâques).

La résurrection est un évènement historique.

"Toutes les vérités , même les plus inaccessibles à l'esprit humain, trouvent leur justification si, en ressuscitant, le Christ a donné la preuve définitive qu'il avait promise, de son autorité divine", enseigne encore le Catéchisme de l'Eglise catholique (n°651)



Si de nombreux témoins ont assisté aux phénomènes cosmiques qui ont marqué la mort du Christ, la résurrection s'est déroulée dans le secret du tombeau.

La tradition laisse à penser que Marie fut la première à recevoir la visite de son Fils. Unie à lui en son Stabat, elle devait à nouveau chanter avec lui son Magnificat. Ce sont les saintes femmes qui découvrirent le tombeau vide et en avertirent les apôtres. Les apparitions des jours suivant confirmèrent la nouvelle: le Christ est vraiment ressuscité. Comme l'arbre gigantesque né d'une petite graine dans le silence et l'oubli, la résurrection dépasse les limites géographiques et temporelles du tombeau. Le Christ vit désormais, Dieu et homme en son corps glorieux marqué des stigmates de la Passion.


Comme le cierge pascal, témoin de la victoire de la lumière sur les ténèbres, nous devons, nous aussi, rayonner la résurrection.


Depuis le matin de Pâques, l'espérance chrétienne est sans limite. Il n'y a pas de nuit qui soit si noire, qu'elle ne puisse être illuminée par le vainqueur du tombeau.

A une jeune fille de douze ou treize ans, une bergère, l'archange Michel disait:" Il y a grande pitié au royaume de France."

Par sa confiance en Dieu et son obéissance, contre toute sagesse et même toute prudence humaine, Jeanne, prenait la tête de l'armée et entreprenait la libération du royaume, afin de le rendre à son roi. L'archange pourrait encore faire entre ses paroles aujourd'hui, alors que nous fêtons les six cents ans de la naissance la Pucelle d'Orléans.

Le combat à mener couvre désormais d'autres horizons, mais il est tout nécessaire à la survie de notre pays, de l'Europe et du monde.

Ce ne sont plus des terres qu'il faut reconquérir, mais des coeurs.

Des coeurs qu'il faut éduquer à la morale chrétienne qui est, non une morale de l'interdit ou de la contrainte, mais une morale de la béatitude et de la liberté. La France doit reconnaître ses racines et les assumer.

Citons le bienheureux et bien-aimé Pape Jean-Paul II dans la conclusion de son homélie au Bourget:"

France, fille aînée de lEglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême? Permettez-moi de vous demander: France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle? Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Fils et Esprit." (Homélie au Bourget, 1er Juin 1980, n°8).


Hier soir, nous avons renouvelé les promesses de notre baptême.

Comme les apôtres et selon nos vocations, nous portons Dieu au monde. Le monde, et celui de la politique en particulier, a besoin d'entendre la voix de la vérité.

Autant qu'ils le peuvent, par un vote utile par exemple, les chrétiens ont le devoir d'empêcher l'arrivée au pouvoir de personnes qui bafouent ouvertement la dignité humaine.

Quoi qu'il en soit, le chrétien est l'homme de l'espérance.

"Rien de nouveau sous le soleil.", disait l'Ecclésiaste...

Voici pourtant que celui fait toutes choses nouvelles (cp Ap 21,5) et qui était mort, est désormais ressuscité: il a vaincu la mort et a ouvert pour tous les hommes le chemin vers l'éternité.

Ce jour est le jour qu'a fait le Seigneur, jour de joie et d'allégresse.

Surrexit Dominus vere, Amen, Alleluia.


Très Révérend Père Dom Jean Pateau
Abbé de Notre-Dame de Fontgombault
le 8 Avril 2012


SAINT BENOÎT
Homélie du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU
Abbé de Notre-Dame de Fontgombault
(Fontgombault, le 11 juillet 2014)


"MAINTENANT, JE SUIS UNE POUSSIERE SANS NOM.
 MAIS, PAR LA MISERICORDE DE DIEU,
 DE LA POUSSIERE, J'EN AI LA FOI,
 JE RESSUSCITERAI."


Excellence,
Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

L'Eglise invite à ce que tous se réjouissent dans le Seigneur, Gaudeamus omnes in Domino, en ce jour où elle fête saint Benoît.


Depuis plus de 1500 ans, des hommes se sont mis à l'école du saint Patriarche né à Nursie en Italie vers 480. Vivant une époque d’incertitudes (l'Empire romain d'Occident s'était effondré quatre ans avant sa naissance), de dangers (allées et venues de troupes, réquisitions, pillages, violences, renchérissement des denrées, restrictions, famines, épidémies), Benoît « a soutenu la maison du Seigneur durant sa vie » (cf. épître de la Messe).

Son exemple, sa Règle, ses monastères, ont été et demeurent une réponse proposée à l'homme de tous les temps, à «l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux. » (Ps 34/33, 13)

Paul VI, dans une allocution au Mont-Cassin, affirmait :

L’excitation, le bruit, l’agitation fébrile, l’extériorité, la foule, menacent l’intériorité de l’homme. Il lui manque le silence, avec son authentique parole intérieure, il lui manque l’ordre, la prière, la paix. Il lui manque lui-même. Pour retrouver la maîtrise et la joie spirituelle de lui-même, il a besoin de se remettre en face de soi, dans le cloître bénédictin. Dans la discipline monastique, l’homme est regagné à lui-même et à l’Eglise. 
(Allocution prononcée au Mont-Cassin le 24 octobre 1964)

Ces propos sont toujours actuels. Au sein d’un monde qui se cherche et qui cherche, Benoît rappelle l'essentiel : chercher Dieu.

Par la volonté de Dieu, qui veut associer l'homme à l'œuvre de sanctification de l'humanité, le Père des moines d'Occident est devenu pour beaucoup un maître sur le chemin de la sainteté. Alors que le monde a un besoin urgent d'apôtres, comment, à notre tour, suivre cette voie ?

Saint Bernard, dans un Sermon pour la Nativité de Notre-Dame, a bien précisé le rôle de la médiation humaine dans l'œuvre de sanctification, et le moyen pour devenir médiateur :

La Source de la Vie a été canalisée jusqu'à nous, et ses eaux se sont répandues sur nos places... C'est par un aqueduc qu'est descendu ce ruisseau céleste, en versant la grâce, goutte à goutte, sur nos cœurs desséchés...

Mais comment notre aqueduc peut-il atteindre une Source si élevée ? Comment, pensez-vous, sinon grâce à la véhémence de son désir, sinon par la ferveur de sadévotion, sinon par la pureté de sa prière, comme en témoigne l'Ecriture : ''La prière du juste pénètre les cieux'' (Si 35, 21). Et qui est juste si Marie ne l'est pas, elle de qui s'est levé pour nous le Soleil de Justice ? Comment donc Marie a-t-elle rejoint cette inaccessible Majesté ? N'est-ce pas en frappant, en demandant, en cherchant ?

(Sermon pour la Nativité de Marie, ou ''Sermon de l'Aqueduc'', n.3 et 5)


Si Marie, pour tout homme et de manière unique, est aqueduc de la grâce de Dieu, tout homme, à son tour, est appelé à être aqueduc pour son prochain, à être l'instrument de telle ou telle grâce, et en tous les cas, à offrir sa charité. Aqueduc, Saint Benoît l'a été pour ses fils. D'autres ont suivi son exemple, tel Pierre de l'Etoile, fondateur et premier Abbé de Fontgombault.

En venant s'établir au XIe siècle dans les lieux sanctifiés autrefois par l'ermite Gombaud et habités encore par quelques solitaires, Pierre fut associé à une étape essentielle de la vie monastique des bords de la Creuse. En 1091, probablement à cause du nombre croissant des solitaires, il transféra les lieux monastiques sur la rive droite de la rivière et choisit un mode de vie cénobitique. Les moines de Fontgombault vivront désormais dans un monastère, sous une Règle, celle de saint Benoît, et un Abbé. (cf. Règle de saint Benoît, c.1, Des diverses espèces de moines)


D'ermite, Pierre devint architecte et constructeur inlassable. En 1114, il y a 900 ans, la vingtième année de son gouvernement, le premier Abbé de Fontgombault retourna vers son Seigneur. Celui qu'on appellera le bienheureux Pierre de l'Etoile fut enterré dans la salle du chapitre où sa pierre tombale a été retrouvée le 3 février 1954. Transportée le 29 juillet de la même année au milieu de la nef de cette église, on peut y lire en latin l'épitaphe suivante :

ON M'APPELAIT PIERRE :
MAINTENANT, JE SUIS UNE POUSSIERE SANS NOM.
MAIS, PAR LA MISERICORDE DE DIEU,
DE LA POUSSIERE, J'EN AI LA FOI,
JE RESSUSCITERAI.
PASSANT, DIS À DIEU QU'IL AIT PITIE DE MOI.
CE QUE TU ES MAINTENANT, JE LE FUS ;
ET CE QUE JE SUIS MAINTENANT, TU LE SERAS AUSSI.

Petrus eram dictus, nunc sum sine nomine pulvis. Sed miserante Deo de pulvere credo resurgam. Dic homo qui transis Deus ut mihi propicietur. Nunc quod es ipse fui, quod sum modo tu quoque fies.

Mort, Pierre parle encore. Ces mots ravivent en notre cœur le sérieux de la vie. Fêter les saints ne consiste pas uniquement à faire monter une action de grâces au Seigneur pour la beauté des dons qu'il a répandus, autrefois, sur une créature humaine. Fêter les saints, c'est nous souvenir qu'aujourd'hui encore, ils demeurent des aqueducs de la grâce, et ainsi nous renouveler à l'écoute de leur message, afin d'accomplir fidèlement notre vocation.


L’Evangile de ce jour est clair : la récompense sera pour ceux qui ont suivi le Seigneur. Suivons donc Jésus. Pénétrons les cieux par l'union à Dieu, pour ensuite devenir aqueduc, et répandre la grâce et la miséricorde de Dieu sur le monde. Pour les assoiffés de notre temps, quelques gouttes de cette eau sont une grande bénédiction. Les en priverons-nous ?


Messager de paix, écrivait Paul VI, artisan d’union, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident [tel fut saint Benoît]... Alors que s’écroulait l’Empire romain désormais à son terme, que des régions de l’Europe s’enfonçaient dans les ténèbres, et que d’autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, ce fut lui qui, par son effort constant et assidu, fit se lever sur notre continent l’aurore d’une ère nouvelle.

(Lettre apostolique, Pacis nuntius, 24 octobre 1964)

Enfants de Marie, fils de Benoît et de Pierre de l'Etoile, œuvrons à la naissance de cette ère qui n'aura pas de couchant.


Amen.

Sermon of the Right Reverend Dom Jean Pateau
Abbot of Our Lady of Fontgombault
(Fontgombault, July 11, 2014) 

quarta-feira, 16 de setembro de 2015

Dom Forgeot è stato altresì fondatore di nuove abbazie derivate da Fontgombault, tutt’oggi esistenti e ugualmente legate alle usanze monastiche tradizionali e alla forma straordinaria del Rito romano – in Francia a Triors (1984) e Gaussan (1994, poi trasferitasi a Donezan), e negli Stati Uniti d’America a Clear Creek (1999)


Abbazia Notre-Dame di Fontgombault

Come riportato da varie fonti d’area francofona, lo scorso mese di luglio il Padre Abate dell’abbazia Notre-Dame di Fontgombault, Dom Antoine Forgeot O.S.B., si è dimesso dalla carica per ragioni d’età. L’elezione del nuovo Abate da parte della comunità monastica, secondo l’insegnamento della Regola di san Benedetto, è prevista per il 18 agosto.
Terzo Padre Abate di Fontgombault – comunità fondata nel 1948 e facente parte della Congregazione Benedettina di Solesmes –, Dom Forgeot è stato elevato alla carica abbaziale nel 1977, in seguito alla morte improvvisa del suo predecessore, Dom Jean Roy O.S.B. (1921-1977). Dom Forgeot ha sin dall’inizio proseguito nella via tracciata dai suoi due predecessori, impegnandosi – in un’epoca assai difficile – in una via media di fedeltà alla Santa Sede e alla tradizione monastica ed ecclesiale. A partire dal 1984, quando un indulto del beato Giovanni Paolo II (1978-2005) ha permesso la celebrazione della Messa nella forma straordinaria del Rito romano, e poi in maniera compiuta dal 1988, l’abbazia di Fontgombault ha profittato di tale permesso per tornare alla celebrazione secondo i libri liturgici del 1962; peraltro, anche in precedenza, i monaci dell’abbazia non avevano abbandonato il Breviario monastico tradizionale né le antiche usanze della Congregazione di Solesmes.
Dom Forgeot è stato altresì fondatore di nuove abbazie derivate da Fontgombault, tutt’oggi esistenti e ugualmente legate alle usanze monastiche tradizionali e alla forma straordinaria del Rito romano – in Francia a Triors (1984) e Gaussan (1994, poi trasferitasi a Donezan), e negli Stati Uniti d’America a Clear Creek (1999); alle quali va aggiunta l’abbazia di Randol, fondata nel 1971 dal predecessore Dom Roy –, e ha dato una grande stabilità alla propria abbazia, da molti considerata un faro di fedeltà monastica e liturgica, e con un considerevole irradiamento.
In occasione di un recente anniversario, il Santo Padre Benedetto XVI – che nell’estate 2001 ha partecipato alle importanti Giornate Liturgiche di Fontgombault, con una relazione di grande rilievo che anticipa le scelte del motu proprio Summorum pontificum – ha inviato a Dom Forgeot una lettera manoscritta, in riconoscimento di una fedeltà esemplare che non è stata priva di dolori.
Invitiamo tutti i lettori di Romualdica a unirsi in una fervida preghiera al Signore, per il buon esito dell’importante decisione cui i monaci di Fontgombault sono ora chiamati, e in rendimento di grazie per il compito sin qui svolto dal M.R. Dom Forgeot.


Sanctissime Confessor Domini,
monachorum pater et dux, Benedicte,
intercede pro nostra omniumque salute.



"tournés vers les réalités d'En-Haut, avec l'Immaculée." devise dom Antoine Forgeot. père abbé émérite de Fontgombault.




« Après leur avoir ainsi parlé, le Seigneur Jésus s’éleva au ciel ; et il siège à la droite de Dieu. » Nous savons par l’Ancien Testament qu’Elie a été ravi au ciel .

Mais outre le ciel aérien, il y a le ciel éthéré. Le ciel aérien est proche de la terre : ainsi, nous parlons des oiseaux du ciel, parce que nous les voyons voler dans les airs. Or c’est dans ce ciel aérien qu’Elie a été élevé pour être conduit soudainement dans une région secrète de la terre, où il vit dans un grand repos de la chair et de l’esprit jusqu’à ce qu’il revienne à la fin du monde et acquitte sa dette envers la mort.

S’il a en effet remis sa mort à plus tard, il n’y a pas échappé. Notre Rédempteur, au contraire, n’ayant pas remis sa mort à plus tard, en a été vainqueur ; il a détruit la mort en ressuscitant, et manifesté la gloire de sa Résurrection en montant au ciel. Il faut encore noter qu’Elie, d’après ce que nous lisons, est monté au ciel dans un char : cela montrait bien que n’étant qu’un homme, il avait besoin d’une aide extérieure. Ces secours et les signes qui nous les révèlent sont le fait des anges : Elie, appesanti qu’il était par la faiblesse de sa nature, ne pouvait monter par lui-même au ciel, fût-ce le ciel aérien. Quant à notre Rédempteur, on ne lit pas qu’il fut élevé par un char ou par les anges : celui qui avait tout créé n’avait besoin que de sa propre puissance pour se voir porté au-dessus de tout. Il s’en retournait là où il était déjà ; il s’en revenait de là où il demeurait, puisque lors même qu’il montait au ciel par son humanité, il contenait à la fois la terre et le ciel par sa divinité.

 . De même que Joseph, vendu par ses frères, a figuré la vente de notre Rédempteur, Enoch, transporté (cf. Gn 5, 24), et Elie, élevé au ciel aérien, ont symbolisé l’Ascension du Seigneur. Ainsi, le Seigneur eut des précurseurs et des témoins de son Ascension, l’un avant la Loi, l’autre sous la Loi, pour que vînt un jour celui qui serait capable de pénétrer vraiment dans les cieux. D’où l’ordre qui existe entre l’élévation du premier et celle du second, lesquelles se distinguent par une certaine gradation.

Car on nous rapporte qu’Enoch fut transporté, et Elie élevé au ciel, pour que vînt ensuite celui qui, sans être ni transporté ni élevé, pénétrerait dans le ciel éthéré par sa propre puissance. Par le transfert de ces deux serviteurs qui symbolisaient son Ascension, puis en montant lui-même au ciel, le Seigneur a voulu aussi manifester qu’il allait nous accorder, à nous qui croyons en lui, la pureté de la chair, et faire croître par son aide la vertu de chasteté à mesure que les temps se développeraient. Enoch eut en effet une épouse et des fils. Par contre, on ne lit nulle part qu’Elie ait eu une épouse et des fils. Mesurez donc par quels degrés la sainte pureté s’est accrue, d’après ce que ces serviteurs transportés et le Seigneur en personne dans son Ascension nous font voir clairement : Enoch, qui fut engendré par une union charnelle, et qui engendra de la même manière, fut transporté ; Elie, qui fut engendré par une union charnelle, mais qui n’engendra pas lui-même de cette façon, fut enlevé ; quant au Seigneur, qui n’engendra pas ni ne fut engendré par une union charnelle, il s’éleva au ciel [par sa propre puissance].

7. Il nous faut aussi considérer pourquoi Marc affirme : « Il siège à la droite de Dieu », alors qu’Etienne dit : « Je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » (Ac 7, 56). Pourquoi Etienne assure-t-il le voir debout, alors que Marc le voit assis ?

Mais vous le savez, mes frères : siéger convient à celui qui juge, se tenir debout, à celui qui combat ou qui vient au secours. Puisque notre Rédempteur, élevé au ciel, juge dès à présent toutes choses, et qu’à la fin des temps il viendra en Juge universel, Marc nous le représente siégeant après son élévation, puisqu’au terme, après avoir été glorifié en son Ascension, il apparaîtra en Juge. Etienne, lui, en proie aux souffrances du combat, vit debout celui qui le soutenait : pour qu’il pût triompher de l’incroyance de ses persécuteurs sur la terre, Dieu combattit pour lui du haut du Ciel en le secondant de sa grâce. 8. Le texte poursuit : « Pour eux, ils s’en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur travaillant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l’accompagnaient. »

Que devons-nous considérer en cela, que devons-nous en confier à notre mémoire, sinon que l’ordre du Seigneur fut suivi d’obéissance, et l’obéissance de miracles ? Mais puisque Dieu nous a guidé pour parcourir avec vous ce passage d’Evangile en l’expliquant brièvement, il ne nous reste plus qu’à vous faire part de quelques considérations sur la grande solennité [d’aujourd’hui].

9. Il faut d’abord nous demander pourquoi nous ne lisons pas [dans l’Evangile] que les anges apparus après la naissance du Seigneur se fussent montrés vêtus de blanc, alors que nous le lisons de ceux envoyés lors de son Ascension, comme le dit l’Ecriture : « Tandis qu’ils le regardaient, il fut élevé, et une nuée le déroba à leurs yeux.

Et comme ils avaient leurs regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’éloignait, voici que deux hommes parurent auprès d’eux, vêtus de blanc. » (Ac 1, 9-10). Les vêtements blancs manifestent au-dehors la joie et la fête de l’esprit. Pourquoi donc les anges n’apparurent-ils pas vêtus de blanc après la naissance du Seigneur, mais vêtus de blanc lors de son Ascension, sinon parce que l’entrée au Ciel du Dieu fait homme a constitué pour les anges une grande fête ? Si par la naissance du Seigneur, la divinité semblait abaissée, par son Ascension, l’humanité a été glorifiée. Or des vêtements blancs conviennent mieux à une glorification qu’à un abaissement. Les anges devaient donc se montrer vêtus de blanc au moment où le Seigneur montait [au ciel], puisque celui qui dans sa naissance était apparu comme un Dieu abaissé se manifestait dans son Ascension comme un homme glorieusement élevé.

 Mais en cette solennité, frères très chers, il nous faut considérer avant tout que le décret qui nous condamnait a été aujourd’hui abrogé, et abolie la sentence qui nous vouait à la corruption. Car cette même nature à qui il avait été dit : « Tu es terre, et dans la terre tu iras » (Gn 3, 19), est aujourd’hui montée au ciel. C’est en vue de cette élévation de notre chair que le bienheureux Job, parlant du Seigneur d’une manière figurée, le nomme un oiseau. Considérant que le peuple juif ne comprendrait pas le mystère de l’Ascension, Job déclare à propos du manque de foi de ce peuple : « Il n’a pas reconnu la route de l’oiseau. » (Jb 28, 7).

C’est à juste titre que le Seigneur a été appelé « oiseau », puisque son corps de chair s’est élancé vers l’éther.

Celui qui n’a pas cru à l’Ascension du Seigneur au ciel n’a pas reconnu la route de cet oiseau.


C’est de la fête d’aujourd’hui que le psalmiste affirme : « Ta magnificence s’est élevée au-dessus des cieux. » (Ps 8, 2). Et encore : « Dieu est monté au milieu d’une grande joie, le Seigneur au son de la trompette. » (Ps 47, 6). Et enfin : « Montant sur les hauteurs, il a emmené en captivité notre nature captive ; il a offert des dons aux hommes. » (Ps 68, 19). Oui, montant sur les hauteurs, il a emmené en captivité notre nature captive, puisqu’il a détruit notre corruption par la puissance de son incorruptibilité. Il a également offert des dons aux hommes : ayant envoyé du Ciel l’Esprit, il a accordé à l’un une parole de sagesse, à un autre une parole de science, à un autre le pouvoir d’opérer des miracles, à un autre le don des guérisons, à un autre la diversité des langues, à un autre l’interprétation de la parole (cf. 1 Co 12, 8-10). Il a donc bien offert des dons aux hommes.


C’est aussi de cette glorieuse Ascension que [le prophète] Habacuc a dit : « Le soleil s’est élevé, et la lune s’est maintenue à sa place. » (Ha 3, 11, d’après les Septante). En effet, que désigne le prophète par le terme de soleil, sinon le Seigneur, et par le terme de lune, sinon l’Eglise ? Tant que le Seigneur ne s’était pas encore élevé dans les cieux, sa sainte Eglise était paralysée par la crainte des oppositions du monde, tandis qu’après avoir été fortifiée par son Ascension, elle s’est mise à prêcher ouvertement ce qu’elle avait cru en secret. Le soleil s’est donc élevé, et la lune s’est maintenue à sa place, puisque le Seigneur ayant atteint le Ciel, l’autorité de la prédication de sa sainte Eglise s’en est accrue d’autant. Au sujet encore de l’Ascension, Salomon prête à cette Eglise la parole suivante : « Le voici qui vient, bondissant sur les montagnes et franchissant les collines. ».

Considérant les points saillants des grandes œuvres du Seigneur, l’Eglise dit : « Le voici qui vient, bondissant sur les montagnes. » Car le Seigneur, en venant pour nous racheter, a exécuté, si je puis dire, des bonds. Voulez-vous les connaître, ces bonds, frères très chers ? Du Ciel il est venu dans le sein [de la Vierge], du sein [de la Vierge] dans la crèche, de la crèche sur la croix, de la croix au sépulcre, et du sépulcre il est retourné au Ciel. Voilà les bonds que la Vérité manifestée dans la chair a accomplis en notre faveur, pour nous faire courir à sa suite, car « le Seigneur s’est élancé joyeux comme un géant pour parcourir sa voie » (Ps 19, 6), afin que nous puissions lui dire de tout notre cœur : « Entraîne-nous après toi, et nous courrons à l’odeur de tes parfums. »
  

. Il nous faut donc, frères très chers, suivre le Seigneur par le cœur là où nous croyons qu’il est monté par le corps. Fuyons les désirs terrestres, et que rien parmi les choses d’ici-bas ne puisse désormais nous séduire, nous qui avons un Père dans les cieux. Considérons bien que celui qui s’est élevé au ciel tout pacifique sera terrible lors de son retour, et que tout ce qu’il nous a commandé avec douceur, il l’exigera alors avec rigueur. Faisons donc tous grand cas du temps qui nous est accordé pour faire pénitence ; prenons soin de notre âme tant que c’est possible. Car notre Rédempteur reviendra nous juger d’autant plus sévèrement qu’il se sera montré plus patient avant le jugement.


Souciez-vous donc de ces choses, mes frères, et ressassez-les en toute sincérité. Bien que votre âme soit encore ballottée par le remous des affaires, (...!!!)  

jetez pourtant dès maintenant l’ancre de votre espérance dans la patrie éternelle ;

affermissez l’orientation de votre esprit dans la vraie lumière.


Le Seigneur est monté au ciel, ainsi que nous venons de l’entendre ; méditons donc sans cesse ce que nous croyons.

Et si nous sommes encore retenus ici-bas par l’infirmité de notre corps, suivons cependant notre Dieu à pas d’amour.

Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui nous a donné un tel désir, ne le laissera pas sans réponse,

lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

Amen.

St Grégoire le Grand.

"tournés vers les réalités d'En-Haut, avec l'Immaculée."

devise dom Antoine Forgeot.
père abbé émérite de Fontgombault.